Texte à méditer :  Je suis toujours prêt à apprendre, bien que je n'aime pas toujours qu'on me donne des leçons.


  
Winston Churchill
Votre compte

Se reconnecter :
Votre nom (ou pseudo) :
Votre mot de passe
LcdL
Recopier le code :


  206046 visiteurs
  1 visiteur en ligne

  Nombre de membres 2120 membres
Connectés :
( personne )
Snif !!!
Recherche
Recherche
Nous contacter
UE1/2 : COURS EPS / Master 1

COURS EPS / Master 2

UE3 : Recherche

UE4/M2 : hétérogénéité / évaluation
MOBILISER LES ELEVES

L'évaluation

Extrait de Jean Roche, 2005, pp.87-89, in Davisse, Annick, Michel Delaunay, Patrick Goirand, et Jean Roche. 4 courants de l’EPS de 1985 à 1998. Paris: Éditions Vigot, 2005.

L'évaluation par l'enseignant

Pilotées par l'INRP, les équipes de terrain ont particulièrement travaillé sur la mise en oeuvre de l'évaluation formative, afin d'optimiser les apprentissages. Cette évaluation par le professeur, en cours d'enseignement, est immédiate. Elle fait appel à une grande capacité d'observation des comportements moteurs. Cette sensibilité est développée par la formation et l'expérience. Elle donne la possibilité d'introduire des variables durant le déroulement d'une situation d'apprentissage et, après analyse, des comportements observés. Ces variables peuvent adoucir la difficulté si l'élève est en échec ou au contraire renforcer la difficulté si la réussite est rapide.

Observer — analyser — réguler

Les trois principes représentent donc pour l'enseignant autant de compétences indispensables à l'efficacité de son enseignement. Pour tenter de dépasser des items observables strictement liés aux activités pratiquées, nous avons travaillé sur des points de repère transversaux qui permettent à l'enseignant de n'être pas naïf quand il est amené à utiliser une nouvelle activité. (Voir La Leçon d'éducation physique, CRDP de Bourgogne.) Nous avons envisagé successivement des points de repère de nature temporelle, de nature spatiale, des points de repère segmentaires, des points de repère posturaux pour enfin analyser l'évolution de la centration perceptive.

1.Des points de repère de nature temporelle.

Dans tout apprentissage moteur l'élève passe, plus au moins rapidement, par un emboîtement d'étapes que l'on peut définir ainsi :

étape 1 — La superposition des actions : l'élève ne prend pas le temps de rechercher un nouvel équilibre spécifique à chaque action. Il n'y a pas dissociation des actions. Exemple : le shoot explosif » au basket-ball.

étape 2 — La juxtaposition des actions : l'élève adopte tin équilibre spécifique à chaque action, ce qui lui demande du temps. Exemple : en escalade, après un déplacement, l'élève s'équilibre sur ses quatre appuis avant toute nouvelle progression.

étape 3 — L'enchaînement des actions : l'élève a diminué, voire éliminé, le temps consacré à la stabilisation de l'équilibre entre les actions. Exemple : l'enchaînement de l'attraper et du lancer en handball.

étape 4 — L'anticipation des actions : l'élève adopte une posture et un équilibre anticipateur par rapport à l'action qui va suivre. Exemple : en gymnastique, la réception de la rondade s'effectue en déséquilibre arrière contrôlé, afin d'anticiper sur l'exécution de l'élément gymnique qui va suivre (saut en extension, roulade arrière, flip-flap...).

2.Des points de repère de nature spatiale

Que ce soit dans l'évolution du volume de manipulation d'un objet ou par rapport à l'espace de locomotion (mobilisation de son propre corps), l'élève va évoluer selon une progressivité en relation avec la localisation de l'es-pace et avec son volume. Par rapport à la localisation de l'espace sollicité, l'élève va mobiliser progressivement et dans l'ordre :

• son espace avant, et prioritairement l'espace contrôlé par le regard ;

• l'espace latéral, avec priorité au côté de la latéralisation ;

• enfin, l'espace arrière, avec remise en cause très importante des repères visuels habituels ;

• pour chacun des espaces précités, l'exploration de l'espace haut précédera l'exploration de l'espace bas.

Par rapport au volume de l'espace sollicité, l'élève va passer d'un espace correspondant à une possibilité d'action limitée par la longueur de ses membres et à la proximité immédiate de son corps, à un espace qui s'agrandira grâce au déplacement des segments corporels sollicités ou à l'aide de l'engin utilisé. On pourrait résumer cette évolution dans une formule : « de l'espace proche vers l'espace lointain

Exemple : — en tennis, l'emploi de raquettes à manche raccourci chez les débutants ; — en gymnastique, au plus haut niveau, les lâcher-rattraper de barre, que ce soit à la barre fixe ou aux barres asymétriques ; — en sports collectifs, on notera que cette évolution est aussi de nature collective : d'un espace de jeu effectif réduit vers l'exploitation totale de l'espace de jeu.

3.Des points de repère segmentaires

Du débutant vers l'élève éduqué, nous allons de l'interdépendance segmentaire vers une dissociation segmentaire dont nous trouvons deux exemples significatifs, quant l'évolution du rôle des segments libres, dans les actions de propulsion et de lancer. Dans les actions de propulsion, les bras vont d'un rôle équilibreur dominant a une participation quasi exclusive a cette propulsion. Exemple : évolution du rôle des bras en natation, ski nordique (pas alternatif), saut en longueur et triple saut, saut en hauteur... Dans les actions de lancer, le bras libre va d'un rôle rééquilibrateur dominant a une participation très importante a l'organisation de l'espace de lancer. Exemple : rôle du bras libre dans le service au tennis ou dans le service tennis en volley-ball.

4.Des points de repère posturaux

Toutes les fois que l'élève est confronté à des activités nouvelles qui remettent en cause son équilibre habituel de terrien (ski, planche a voile...), il répond par une augmentation du tonus avec blocage des articulations et posture de refus. Son évolution s'effectuera progressivement en l'amenant, par des situations appropriées, à construire une nouvelle posture et un nouvel équilibre plus adaptés. Exemple : en ski, en demandant à l'élève de passer sous un portique bas, on le conduit à mobiliser ses jambes en flexion et l'on rompt avec le blocage articulaire initial.

5.La centration perceptive

Alors que chez un élève éduqué, le regard est centré par rapport à l'action, chez le débutant il supplée des sensations kinesthésiques encore peu élaborées. Ainsi, en football, on dit que le débutant tient le ballon avec ses yeux plus qu'avec ses pieds.

Glossaire

activité

"Ce que met en jeu le sujet pour satisfaire aux exigences de la tâche" (Famose, 1990)

"La tâche indique ce qui est à faire, l'activité ce qui se fait. La notion de tâche véhicule avec l'idée de prescription, sinon d'obligation. La notion d'activité renvoie, elle, à ce qui est mis en jeu par le sujet pour exécuter ces prescriptions, pour remplir ces obligations" (Leplat et Hoc, 1983)

Leplat et Hoc, Tâches et activités dans l'analyse psychologique des situations, 1983, cahiers de psychologie cognitive, p.50-63

Famose, apprentissage moteur et difficulté de la tâche, 1990

analyse

Le concept d’analyse que nous employons dans cette thèse s’appuie sur son étymologie grecque analusis « décomposition » et « résolution ». Par extension, nous l’associons à la méthode par déduction de Descartes (1636), qui elle-même conduira à l’algèbre qui analyse les infiniment petits(1695) (Rey, 2012). Nous définissons l'analyse en tant que décomposition d'un tout dont la fonction est de mieux comprendre ce qui n'est pas immédiatement et spontanément accessible. Le cadre d’analyse vise donc à comprendre un objet en le décomposant en ses constituants, en s’appuyant sur des critères permettant d'identifier les composants.

SOURCE : Thèse G.Delboé, 2018

capacité


Pour Raynal et Rieunier (pédagogie, dictionnaire des concepts clés, 2012, p.124) : Les capacités sont des "éléments transversaux (quel que soit la discipline enseignée) constitutifs de la compétence (...) que permettent à l'individu de traiter efficacement les situations qu'il rencontrera dans sa vie (...) Les concepts de capacité et de compétence sont dialectiquement liés. Une "compétence" définie comme un savoir-faire efficace dans une situation déterminée, est toujours référée à une situation (scolaire, professionnelle, sociale) particulière, une capacité est mise en oeuvre dans des compétences différentes, éventuellement très éloignée les unes des autres. Ainsi, des compétences comme rédiger une dissertation, régler l'allumage d'une voiture, conduire une réunion, conduire un entretien non-directif, demandent à un individu de mettre en oeuvre des capacités du type : analyse, synthèse, anticipation, comparaison, prise de décision, construction d'hypothèses, vérification de celles-ci, etc. La compétence s'actualise donc en mobilisant différentes capacités mises en oeuvre dans le cadre d'une catégorie de situation."
==> On retiendra donc les caractéristiques suivantes :
  1. transversalité
  2. constituifs de la compétence
  3. efficacité
Pour ne pas le confondre avec "savoir faire", les auteurs précisent que la capacité est un "savoir-faire abstrait", acontextuel. • Pour Roegiers (Une pédagogie de l'intégration, 2000, p.60) : " (...) identifier, comparer, mémoriser, analyser, synthétiser, classier, sérier, abstraire, observer, sont des capacités. " • Pour Cardinet : […] « En tant qu'objectif éducatif, une capacité est une visée de formation générale, commune à plusieurs situations ; une compétence, au contraire, est une visée de formation globale, qui met en jeu plusieurs capacités dans une même situation. » […]

• Pour Meirieu : Une capacité est une « activité intellectuelle stabilisée et reproductible dans des champs divers de la connaissance. », une compétence est « un savoir identifié mettant en
jeu une ou des capacités, dans un champ notionnel ou disciplinaire déterminé. »



Pour Gillet, chercheur formateur au CEPEC de Lyon : « Sur le plan pédagogique, par capacités, nous nommons les hypothèses que nous formons sur ce que doivent développer les étudiants à travers une formation et qu'ils pourront exprimer aussi en d'autres situations que celles de la compétence. »

Survient alors une seconde difficulté. Certains auteurs admettent qu'une capacité est une habileté cognitive transversale - c'est-à-dire réutilisable à l'infini dans des contextes différents -, d'autres au contraire soutiennent que c'est une habileté cognitive fortement contextualisée - c'est-à-dire difficilement transférable à de nouveaux contextes si ceux-ci n'ont pas été eux-mêmes « appris ». Le problème qui se pose aux praticiens est donc le suivant : comment former à des capacités transversales ? Ou en d'autres termes, comment faire émerger ces capacités transversales (si elles existent) de situations d'apprentissage contextualisées par les champs disciplinaires ? […] En résumé, pour que le formateur puisse enseigner des capacités méthodologiques communes, il faut qu'il ait résolu le problème du « transfert ». Ce qui signifie, d'un point de vue idéal, que soient construites en permanence par le formateur des situations de contextualisation - décontextualisation - recontextualisation, afin d'installer chez l'apprenant, (à terme ?), ce « savoir-faire abstrait », acontextuel, que l'on nomme capacité. […] Le degré de « transversalité » d'une capacité dépendrait alors du nombre de situations contextualisées qu'un apprenant rencontre au cours de sa formation, l'accès à la généralisation se faisant par la prise de conscience de certains invariants opératoires de la conduite dans une classe de situations. (Cardinet)

VOIR AUSSI : compétence, transfert

SOURCES
  •      Cardinet J., Évaluation scolaire et pratique, De Boeck. 1988, p. 133.
  •      Meirieu Ph., Apprendre, oui, mais comment ?, ESF éditeur, 1988, p. 153-154.
  •      Gillet P. (dir.), Construire la formation, ESF éditeur, 1991, p. 78.
  •      Françoise Raynal, Alain Rieunier ; Pédagogie : dictionnaire des concepts clés – apprentissage, formation, psychologie cognitive ; ESF éditeur

compétence

du latin competa : place où se rencontre les villageois / competentia : proportion, juste rapport / competitor : concurrent / competo : (1)se rencontrer au même point, coîncider (2) s'accorder avec / compitum : croisement de route ou de rue

==> Tous ces mots à l'origine du concept amène au  concept de rencontre, à l'idée d'une certaine convergence.

"La compétence est un domaine d’expérience délimité, qui engage l’adaptabilité de sujets mobilisant des ressources efficientes dans des situations variées et variables. La personne compétente est celle qui est reconnue suffisamment adaptable et efficiente dans une compétence, par des moyens qui ne peuvent en aucun cas l’attester totalement et définitivement "(G.Delboé, thèse, 2018) ==> pour aller plus loin, voir ce PDF.



Pour Philippe Perrenoud, professeur à la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation (Genève), une compétence est « une capacité d’action efficace face à une famille de situations, qu’on arrive à maîtriser parce qu’on dispose à la fois des connaissances nécessaires et de la capacité à les mobiliser à bon escient, en temps opportun, pour identifier et résoudre de vrais problèmes ». Philippe Perrenoud précise encore sa conception, dans un document plus récent : « une compétence permet de faire face à une situation complexe, de construire une réponse adaptée sans la puiser dans un répertoire de réponses préprogrammées ». Il ajoute que « La compétence ne se réduit jamais à des connaissances procédurales codifiées et apprises comme des règles, même si elle s’en sert lorsque c’est pertinent. Juger de la pertinence de la règle fait partie de la compétence. »

"La définition de la compétence par référence à une tâche évite la décomposition et la perte de sens (...) comme disposition à accomplit une tâche conduit à la mise en activité des apprenants (...) par référence à une tâche redonne de la finalité et du sens au savoir (...). L'approche par compétences redonne à l'apprentissage sa dimension de transformation en profondeur du sujet (...), peut contribuer à réduire la sélectivité de l'école ." (Bernard Rey, 2003)

"Un réseau intégré et fonctionnel constitué de composantes cognitives, affecti- ves, sociales, sensorimotrices, susceptible d’être mobilisé en actions finalisées face à une famille de situations.(...) Une compétence est formée de ressources cognitives et métacognitives, ainsi que de composantes affectives, sociales et sensorimotrices qui jouent un rôle parfois déterminant dans l’activation des connaissances. La notion de réseau implique que ces composantes sont reliées de manière fonctionnelle en schèmes organisateurs de l’activité du sujet. En parlant d’un réseau « susceptible » d’être mobilisé, on préserve la distinction, qui me semble importante, entre compétence et performance. Même si le sujet possède une compétence affirmée, il existe toujours des circonstances dans lesquelles il ne parviendra pas à la manifester. Le médecin le plus compétent qui soit peut commettre une erreur de diagnostic. L’enseignant hautement compétent en animation pédagogique peut parfois « bâcler » la mise en œuvre d’une situation d’enseignement/apprentissage. La définition proposée ici retient la notion d’action finalisée mais pas nécessairement l’exigence d’efficacité évoquée par d’autres auteurs (Gillet, 1991 ; Perrenoud, 1997). Autrement dit, je considère qu’une compétence correspond à un continuum constitué de divers niveaux de complexité et d’efficacité plutôt qu’à un palier d’excellence qui est atteint ou pas atteint."

 Allal, Linda. « Acquisition et évaluation des compétences en situation scolaire ». In L’énigme de la compétence en éducation, par Joaquim Dolz et Edmée Ollagnier, 75. De Boeck Supérieur, 2002. https://doi.org/10.3917/dbu.dolz.2002.01.0075.



Selon J. Leplat, les compétences sont :
FINALISEES : on est compétent pour 1 tâche ou une classe de tâches donnée. Donc selon un but précis.
APPRISES : on ne l’est pas naturellement. Cela s’acquiert. On le devient par l’action, l’apprentissage…
ORGANISEEES : en hiérarchies. Des compétences élémentaires sont intégrées à d’autres, supérieures.
ABSTRAITES : sont inobservables. On ne peut que les inférer à partir des manifestations observables.

JACQUES LEPLAT, « E.P.S interroge J. Leplat à propos des compétences », revue E.P.S 267, 1997

« Si trouver un sens commun à la notion de compétence semble difficile, quelques traits caractéristiques se dégagent de l’ensemble des propos des chercheurs : • une compétence repose sur la mobilisation, l’intégration, la mise en réseau d’une diversité de ressources : les ressources internes, propres à l’individu, ses connaissances, capacités, habiletés, mais aussi les ressources externes mobilisables dans l’environnement de l’individu (autres personnes, documents, outils informatiques, etc.) ; cette mobilisation des ressources s’effectue dans une situation donnée, dans le but d’agir : la compétence est nécessairement située ; pour autant, elle s’exerce dans une diversité de situations, à travers un processus d’adaptation et pas seulement de reproduction de mécanismes. Ces éléments constitutifs mettent clairement l’accent sur une conception dynamique de la compétence et invitent à un recentrage sur les processus d’apprentissage de l’élève plutôt que sur les contenus d’enseignement, sur la nécessaire synergie entre l’acquisition de connaissances, le développement de capacités ou d’habiletés, et l’adoption d’attitudes. Ils insistent aussi sur le processus de contextualisation-décontextualisation – recontextualisation qui préside à tout transfert de savoirs et mobilisation de ressources dans de nouvelles situations. Ces points essentiels font appel à une véritable « intelligence des situations (Mastrioca, Jonnaert, Daviau, 2003. Cité Par Jonnaert, 2004.)». » (Rapport - n° 2007- 048 , juin 2007, Inspection générale de l’éducation nationale, Les livrets de compétences : nouveaux outils pour l’évaluation des acquis)


La définition que donne Philippe Meirieu (1989) est intéressante, parce qu'elle met en évidence la complémentarité entre la capacité et le contenu :
"[...] activité intellectuelle stabilisée et reproductible dans des champs divers de connaissance ; terme utilisé souvent comme synonyme de "savoir-faire". Aucune capacité n'existe à l'état pur et toute capacité ne se manifeste qu'à travers la mise en oeuvre de contenus"

VOIR AUSSI : sentiment de compétence, capacité, connaissance, attitude, habileté,

Télécharger le rapport de l'IGEN sur les livrets de compétences, 2007


SOURCES:

  •     P. Perrenoud. Construire des compétences dès l’école. Paris 1999, ESF.
  • Vie pédagogique, n° 112, Dossier " Faire acquérir des compétences à l’école "  septembre-octobre 1999, pp. 16-20. Construire des compétences, tout un programme !Entrevue avec Philippe Perrenoud
  •    Les compétences à l'école, Bernard Rey, 2003, De Boeck
  •       Apprendre oui mais comment, 1989, p.181
  •       code de l'éducation, D. n.-8. socle commun. 11 juillet 2006
  • Jacques Leplat, « EP.S interroge J. Leplat à propos des compétences », revue EP.S 267, 1997

comportement

« Le comportement est l'ensemble des réactions objectivement observables qu'un organisme généralement pourvu d'un système nerveux exécute en réponse aux stimulations du milieu, elles-mêmes objectivement observables. » (Grand dictionnaire de la psychologie. Watson J.B., Larousse 1994 ; p153)

Part observable de l'activité du sujet. (thèse G.Delboé, 2018)


VOIR AUSSI :   attitude

éducation

« Ce qui fonde l’acte d’éducation, c’est bien l’accompagnement du sujet confronté à des alternatives dans un environnement donné. L’éducation fournit les clés au sujet de la relation entre les décisions et leurs conséquences en contexte. Sa responsabilité est, à cette condition, progressivement reconnue dans la mesure où celui-ci oriente et contrôle ses conduites. L’individu n’est alors plus considéré (…) comme un organisme à étudier, mais bien comme un sujet, c’est-à-dire un individu singulier, évoluant dans un environnement culturel significatif, effectuant des choix potentiellement porteurs de sens et d’intentions. » (Thèse G.Delboé, 2018)

"Relation dissymétrique, nécessaire et provisoire, visant à l'émergence d'un sujet."

PH.Meirieu, 

Philippe Meirieu, Praxis pédagogique et pensée de la pédagogie, Revue Française de Pédagogie, n° 120, juillet-août-septembre 1997, 25-37 

==> article à lire pour l'explicitation de cette définition : http://ife.ens-lyon.fr/publications/edition-electronique/revue-francaise-de-pedagogie/INRP_RF120_3.pdf



Une éducation authentique est donc un exercice raisonné de l'influence, mais d'une influence qui accepte sa mise en échec permanente, et qui accepte que, dans cette mise en échec, l'autre naisse, apprenne et grandisse.

http://www.meirieu.com/COURS/pedagogieetcontradictions.pdf

évaluation

Processus par lequel on définit , obtient et fournit des informations utiles permettant de juger les décisions possibles.

 

Stufflebeam, 1980, l'évaluation en éducation et la prise de décision


- « L'évaluation du rendement scolaire forme une phase inhérente à l'action didactique et consiste à contrôler dans quelle mesure les objectifs de l'enseignement sont réellement atteints par les élèves ».

De Corte, les fondements de l'action didactique, 1979


progression

Élaborée par les professeurs en fonction de leur projet, elle établit un ordre dans les apprentissages, un itinéraire et des étapes parmi les notions, tout en tenant compte de points de passage obligés (…)

Source: Accompagnement des programmes du cycle central (5° et 4°), Direction des lycées et collèges, CNDP, 1996

"Une définition institutionnelle des termes, stabilisée en 1996 dans les documents d’accompagnement6, distinguait deux niveaux de cette activité : concevoir une progression (déterminer un ordre des notions et séquences successives pour établir un itinéraire dans les apprentissages) et fixer une programmation (distribuer chronologiquement séquences et séances dans le calendrier scolaire en tenant compte de ses contraintes). À ce niveau, progression et programmation relèvent de cette activité centrale de l’enseignant qu’est la planification, définie par Tochon comme l’« organisation cognitive relative à l’activité de préparation des leçons » selon différentes échelles de temps (annuelle, mensuelle, hebdomadaire, journalière)7. Cette activité ne peut être appréhendée seulement de façon technique, comme simple distribution dans le temps de contenus d’enseignement. Concevoir et gérer une progression implique l’anticipation mais aussi l’ajustement en fonction d’une analyse de ce que font les élèves, de ce qu’ils apprennent ou n’apprennent pas. Elle doit s’accommoder des imprévus, des réactions des élèves et de multiples contraintes qui ne relèvent pas du plan cognitif. Dans cette perspective, concevoir, mettre en œuvre, réguler une organisation temporelle des enseignements et une progressivité des apprentissages peut être appréhendé dans une perspective d’analyse du travail, comme une des composantes les plus difficiles et décisives de l’activité enseignante8. Il faut la replacer dans les conditions effectives de l’exercice du métier, en tenant compte des tensions qu’induisent les écarts entre les objectifs programmés et les apprentissages effectifs des élèves, entre les rythmes d’apprentissages des élèves dans le cadre d’un enseignement collectif. La question de la progression, de ce point de vue, pose la question des savoirs enseignants, des ressources et des modèles dont ils disposent pour concevoir cette dimension du métier et gérer ces tensions."

Source : Élisabeth Nonnon, « La notion de progression au cœur des tensions de l’activité d’enseignement », Repères, 41 | 2010, 5-34.

situation

Une situation peut être considérée comme un système tâche-sujet. Analyser une situation ce sera analyser ce système, son fonctionnement et par là l'interaction entre les deux termes. L'activité est l'expression de cette interaction. Dans cette perspective, on est amené à concevoir que d'une part l'activité n'est jamais spontanée mais toujours déclenchée et guidée par la tâche, d'autre part que la tâche est susceptible d'être modifiée par le sujet au cours de son activité.

Jacques LEPLAT et Jean-Michel HOC, TACHE ET ACTIVITE DANS L'ANALYSE PSYCHOLOGIQUE DES SITUATIONS in cahiers de psychologie cognitive, 1983, p.58


"La situation correspond à la confrontation du sujet à une tâche contextualisée."

Didier Delignières, Lexique thématique des STAPS, 1995, p.75


Date de création : 26/09/2018 - 20:39
Catégorie : UE1/2 : COURS EPS / Master 1 - Pour aller plus loin !
Page lue 2952 fois


Réactions à cet article

Personne n'a encore laissé de commentaire.
Soyez donc le premier !

Editorial
Vous êtes ici :   Accueil » comportements moteurs selon Jean Roche