ce qu'il faut savoir
produire un écrit
Le diaporama support du cours au format PDF (téléchargeable ici)
Pour comprendre ce qu'est l'EPS, interrogeons le concept d'éducation :
- La démocratie passe par la pédagogie : "la démocratie est assignée à faire de l'éducation sa priorité" (Ph. Meirieu-2016)
Dans l'actu (image à cliquer) :
Qu'est-ce que le développement selon Vygotski ? http://ressources.emf.free.fr/pagesweb/seance_1_EPS/dvpt_app-vygotski.pdf
Qu'est-ce que l'éducation selon Meirieu ? http://ressources.emf.free.fr/pagesweb/seance_1_EPS/d%c3%a9f-education.pdf
- préparation du chevalet de présentation personnalisé (suivre la consigne visuelle ci-dessous, en prenant une feuille blanche format A4 et en écrivant votre prénom avec un feutre foncé et en capitales d'imprimerie). Ne pas oublier de préparer votre poste de travail en arrivant en cours, dont ce chevalet !
- à maîtriser "par coeur" :
1) contenu balisé dans le diaporama par un liseret rouge à gauche des slides.
2) définition des concepts suivants à archiver dans un outil personnel de type répertoire :développement, éducation, apprentissage, finalités (des définitions référencées sont disponibles gratuitement sur les deux sites suivants : ressources.emf.free.fr et conation.fr ; des dictionnaires pédagogiques sont disponibles à la BU)
- Votre tenue d'oral... et tout ce que vous estimerez pertinent en terme de préparation pour une telle épreuve (coiffure, accessoires, matériel à disposition, attitude).
« La fonction première d'une société est d'éduquer, c'est-à-dire de faire prendre conscience à chacun qu'il peut se choisir un destin et s'efforcer de le réaliser [...] Il ne s'agit pas de fabriquer des hommes tous conformes à un modèle, ayant tous appris les mêmes réponses, mais des personnes capables de formuler de nouvelles questions. » Albert Jacquard in "Abécédaire de l'ambiguïté "- éd. Point Virgule inédit
EN BONUS, pour vous ou à partager avec les profs de terrain pendant vos stages : Quelques nomogrammes à télécharger (format.doc pour pouvoir les transformer)
« Ce sont des systèmes de valeurs, permettant aux individus de se repérer dans leur environnement physique et social, et d’y développer des actions efficaces. » THOMAS et ALAPHILIPPE « Les attitudes. » 1983.
« Une attitude est une prédisposition à réagir de façon défavorable ou favorable envers un objet donné. Elle constitue une structure interne relativement stable et durable, toujours orientée vers un objet, et s’exprimant au travers d' évaluations (perceptions, opinions), de sentiments (affects, émotions), de conations (intention, désirs) et d'actions (comportements manifestes). Comme l'habileté. l'attitude est une construction hypothétique, inobservable au-delà de ses manifestations verbales ou comportementales (Thomas et Alaphilippe, 1983). La modification des attitudes est une problématique centrale en psychologie sociale. Divers auteurs ont recherché les principes d'efficacité de diverses méthodes, telles que la persuasion, l'autorité, etc. D'une manière générale, les psycho sociologues tendent à montrer que la manière la plus efficace de modifier l'attitude consiste à modifier dans un premier temps le comportement, le changement d'attitude intervenant par la suite comme une justification a posteriori du nouveau comportement adopté. Festinger (1957) analyse ce processus dans le cadre de la théorie de la dissonance cognitive*. Ainsi pour Brouillet et al. (1990), « pour amener une personne à changer d’attitude, il n'est pas nécessaire de lui administrer, à forte dose, des informations nouvelles. Il serait certainement plus efficace de l'amener à prendre une part active dans des réflexions, des rôles ou des pratiques qui feraient naître une certaine dissonance ». Le changement d'attitude a pour fonction de réduire la dissonance induite par l'adoption de nouveaux types de comportement. Les fondements de l'attitude apparaissent relativement imperméables à la rationalité consciente. C'est ce qui explique en partie la résistance de l'attitude à la persuasion. » Delignières et Duret, 1995
SOURCES
Lexique thématique, Delignières et Duret, 1995, Vigot
Les attitudes, Thomas et Alaphilippe, 1983, PUF
Théorie de la dissonance cognitive, Festinger,1957
Education à la sécurité dans la pratique des activités physiques et sportives, Brouillet et al., 1990
"Comprendre, cela consiste à saisir la place qu'occupe une idée ou un fait dans une structure de savoir plus vaste. Lorsque nous comprenons quelque chose, nous le comprenons comme faisant partie d'un cadre conceptuel ou d'une théorie plus large."
Jérôme Bruner, L'éducation, entrée dans la culture, 1996, p.8
Comprendre (en lecture), c'est fabriquer une représentation mentale cohérente (d'un texte)
ANDRÉ TRICOT
Un concept - une pensée abstraite- est donc une structure qui réunit trois éléments :
- le mot qui le désigne (l'étiquette)
- les attributs qui l'identifient (les éléments de définition)
- Une pluralité de cas auxquels les attributs s'appliquent (les exemples)
Nos interprétations subjectives, nos conceptions d'un phénomène peuvent être justes ou fausses, par rapport à un savoir scientifique ; elles se transforment, évoluent au fil d'expériences et d'interrogations, mais elles restent nos conceptions personnelles. En revanches, les "conceptions" reconnues par une communauté scientifique à une époque donnée constituent nos connaissances scientifiques. Plus stables, elles peuvent cependant également évoluer et se modifier.
Britt-Mari Barth, Elève chercheur (2013), enseignant médiateur - Donner du sens au savoir
"Chaque concept possède des représentations particulières — on peut identifier des régimes démocratiques, des bidonvilles ou des carrés particuliers —, mais le carré, la démocratie ou le bidonville en tant que tels n'existent pas dans la réalité. Autrement dit, on ne peut cerner un concept qu'à travers des représentations particulières. Sur un plan pédagogique, plus on présente à l'apprenant des représentations divergentes du concept, plus on lui permet d'explorer les limites du concept et mieux celui-ci peut être appréhendé dans tous ses aspects.
Par exemple, si un carré était toujours présenté posant sur un côté, la per-sonne qui acquiert le concept de carré ne reconnaîtrait pas comme carré un carré posé sur une pointe.
Concept et notion : Dans le langage commun, on confond souvent le concept et la notion. Si ce sont des termes proches, ils présentent néanmoins des différences : la notion est de l'ordre de la perception, le concept de l'ordre de l'abstraction, comme le met en évidence Duplessis (2007), à partir d'un exemple simple et très didactique : «La notion recouvre une idée plutôt vague, aux contours généralement imprécis et donc communément admise. La notion d'arbre, par exemple, est suffisamment partagée pour que tout le monde s'accorde et se comprenne. Un enfant peut construire très tôt cette notion. Il désignera du mot arbre aussi bien un chêne, un peuplier ou un palmier sans qu'il soit contrarié. Mais là s'arrête l'empire de la notion. Dès qu'il s'agira, non plus de percevoir, mais de concevoir avec précision ce que recouvre l'idée d'arbre, il faudra bien lister ses caractéristiques et discriminer, à partir de celles-ci, ce qui ressortit précisément à cette idée. Au regard du botaniste, par exemple, un palmier (famille des Aracacées) ne saurait être un arbre, puisqu'il ne possède pas un tronc, mais une tige non ramifiée appelée stipe, que son « bois » ne possède pas du cambium nécessaire pour assurer sa croissance en largeur, qu'il ne possède pas de branches mais des palmes ne se subdivisant pas, etc. Ainsi la différence entre la notion, qui est un donné, un perçu, et un concept, qui est un construit, un conçu, tient de l'analyse scientifique de ses caractéristiques. » (Duplessis, 2007, p. 1) "
Xavier Roegiers (2010), La pédagogie de l'intégration, p.185 (édition 2013)
énonciation de la tâche et autre information utile à la mobilisation (aspects organisationnels par exemple). La formulation doit être adaptée, les ressources et contraintes définies.
« Ce qui fonde l’acte d’éducation, c’est bien l’accompagnement du sujet confronté à des alternatives dans un environnement donné. L’éducation fournit les clés au sujet de la relation entre les décisions et leurs conséquences en contexte. Sa responsabilité est, à cette condition, progressivement reconnue dans la mesure où celui-ci oriente et contrôle ses conduites. L’individu n’est alors plus considéré (…) comme un organisme à étudier, mais bien comme un sujet, c’est-à-dire un individu singulier, évoluant dans un environnement culturel significatif, effectuant des choix potentiellement porteurs de sens et d’intentions. » (Thèse G.Delboé, 2018)
"Relation dissymétrique, nécessaire et provisoire, visant à l'émergence d'un sujet."
PH.Meirieu,
==> article à lire pour l'explicitation de cette définition : http://ife.ens-lyon.fr/publications/edition-electronique/revue-francaise-de-pedagogie/INRP_RF120_3.pdf
Une éducation authentique est donc un exercice raisonné de l'influence, mais d'une influence qui accepte sa mise en échec permanente, et qui accepte que, dans cette mise en échec, l'autre naisse, apprenne et grandisse.
http://www.meirieu.com/COURS/pedagogieetcontradictions.pdf
« On a prétendu qu’éduquer venait du latin educere, « faire sortir », « mettre dehors ». C’est inexact. Le terme vient d’un autre verbe, educare, qui signifie élever des animaux ou des plantes et, par extension, avoir soin des enfants (…) On ne peut pas non plus s’en tenir à l’histoire du terme. En français du XIXème siècle, éducation a surtout le sens de savoir-vivre (…) En anglais, an educated person est quelqu’un d’instruit. Chacun admettra pourtant que l’éducation signifie autre chose que le dressage de l’homme du monde ou que la production de diplômés (…) L’éducation, dans tous les domaines, de la naissance jusqu’au dernier jour, c’est d’apprendre à être homme. Et l’éducation familiale, l’enseignement, les formations sont autant de parties de cet « apprendre ». Si donc on veut définir l’éducation, il faut réfléchir sur le mot « homme » ».
O.REBOUL, La philosophie de l’éducation, PUF, 1989
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La pédagogie permet de penser la question du « passage à l’acte » en éducation, dans l’aller-retour interrogatif entre les fins et les moyens. Elle s’efforce, comme le dit encore Daniel Hameline, de « parcourir la chaîne des finalités aux pratiques obstinément et dans les deux sens ».
la pédagogie articule, en des configurations qui sont toujours quelque peu précaires, trois dimensions hétérogènes : la dimension axiologique , celle des fins, la dimension scientifique , qui fournit un étayage théorique, et la dimension praxéologique , qui permet de passer à l'acte.
Pour aller plus loin :
http://education.francetv.fr/parents/scolarite/video/philippe-meirieu-les-fondamentaux
https://questionsvives.revues.org/237 (pointu et très pertinent !)
Voir aussi cet article d'Etienne Vellas
PCF en natation (DOC) - PCF natation (PDF)
cartes à enseigner - matrice .doc (issu de word de microsoft office)
cartes à enseigner - matrice .odt (issu de open office)
cartes à enseigner - matrice .pdf (non modifiable)
Matrice des pratiques inédites (DOC) - Matrice des pratiques inédites (PDF)
Mieux comprendre les boucles mobilisées par les élèves à travers 12 familles d'activités