Texte à méditer :   "La science impose ses lois, l’éducation engage des choix… et le pédagogue compose avec les deux à la fois." Thèse d'état de Grégory Delboé, 2018   Grégory Delboé
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EPREUVES D'ADMISSION

DESCRIPTIF ET ELEMENTS D'ANALYSE
Ref. : D. N° 85-88 du 22/01/85 mod. Par D. N° 91-38 du 14/01/91 ; A. du 29/10/2001. Circ. N° 2002-125 du 05/06/2002.

Epreuve pratique

L'épreuve pratique porte, au choix du candidat, soit sur la critique d'une leçon, soit sur l'animation d'une
discussion pédagogique au sein d'un groupe.

« Dans l'un et l'autre cas, il s'agit de déceler l'aptitude du candidat à établir une relation éducative avec des
adultes. Cette relation relève de pédagogies différenciées, selon qu 'il s'agit de jeunes maîtres en formation
initiale ou de maîtres expérimentés en formation continue. Le choix même, fait par le candidat, entre la
critique d'une leçon et l'animation d'une discussion, pourra être éclairé et justifié au cours de l'entretien avec le
jury. »

Sur les modalités pratiques de cette épreuve, cf. circulaire 85-058 du 12 février 1985.

La critique de leçon
La commission attend du candidat qu'il soit capable, sur une durée d'environ vingt minutes, de créer un climat
d'écoute et de dialogue avec son jeune collègue, ce qui implique un minimum de mise en confiance et de
convivialité. Ce climat ne doit cependant en aucun cas tourner à la complaisance sur le fond. Les exigences en
termes de critique constructive demeurent entières. Il faut pouvoir dire tout ce que l'on  a à dire pour aider
l'enseignant en formation à progresser, sans complaisance ni démagogie, sans agressivité ni dogmatisme.
La commission apprécie particulièrement les candidats qui parviennent à faire réfléchir le stagiaire sur sa leçon, à
la lui faire analyser, à construire avec lui des pistes de recherche et de solution pour les problèmes rencontrés.
Pointer les aspects positifs d'une séquence, ses faiblesses ou problèmes, aider à leur analyse, définir des axes de
remédiation, trouver un juste équilibre de parole entre les deux interlocuteurs, terminer par une conclusion
synthétique des points importants de l'entretien, voilà ce que les examinateurs attendent prioritairement de
cette épreuve.  L’entretien se  poursuit hors la présence du professeur des écoles pour permettre au
candidat de s’expliquer librement devant le jury.

La conduite d'une animation pédagogique
Elle se déroule, au choix du candidat, soit devant un groupe en formation initiale, soit devant un groupe en
formation continue. Elle dure entre une heure et une  heure trente. Le groupe comporte entre dix  et  quinze
personnes. Le président de la commission, sur proposition du candidat, arrête le cadre de l'épreuve. Le candidat
est libre de l'organisation du fonctionnement du groupe (travail individuel, travail de groupe,...). L'attention
des candidats est toutefois attirée sur la dérive qui consisterait à consacrer un temps trop long à des formes
de travail qui interdiraient une mise en commun et des apports de leur part auprès des stagiaires. Comme pour
la critique de classe, le candidat devra faire la preuve qu'il  est capable de s'appuyer sur une information
théorique réelle. A ce sujet, on n'attend pas de lui  l'exhibition d'un vocabulaire pédagogique vide, ni d'un
vocabulaire disciplinaire de spécialiste, mais la maîtrise de concepts essentiels pour fonder une pratique de classe.




Epreuve notée sur 20 (coef. 3).

Glossaire

analyse

Le concept d’analyse que nous employons dans cette thèse s’appuie sur son étymologie grecque analusis « décomposition » et « résolution ». Par extension, nous l’associons à la méthode par déduction de Descartes (1636), qui elle-même conduira à l’algèbre qui analyse les infiniment petits(1695) (Rey, 2012). Nous définissons l'analyse en tant que décomposition d'un tout dont la fonction est de mieux comprendre ce qui n'est pas immédiatement et spontanément accessible. Le cadre d’analyse vise donc à comprendre un objet en le décomposant en ses constituants, en s’appuyant sur des critères permettant d'identifier les composants.

SOURCE : Thèse G.Delboé, 2018

concept

Un concept - une pensée abstraite- est donc une structure qui réunit trois éléments :

- le mot qui le désigne (l'étiquette)

- les attributs qui l'identifient (les éléments de définition)

- Une pluralité de cas auxquels les attributs s'appliquent (les exemples)

Nos interprétations subjectives, nos conceptions d'un phénomène peuvent être justes ou fausses, par rapport à un savoir scientifique ; elles se transforment, évoluent au fil d'expériences et d'interrogations, mais elles restent nos conceptions personnelles. En revanches, les "conceptions" reconnues par une communauté scientifique à une époque donnée constituent nos connaissances scientifiques. Plus stables, elles peuvent cependant également évoluer et se modifier.

Britt-Mari Barth, Elève chercheur (2013), enseignant médiateur - Donner du sens au savoir

"Chaque concept possède des représentations particulières — on peut identifier des régimes démocratiques, des bidonvilles ou des carrés particuliers —, mais le carré, la démocratie ou le bidonville en tant que tels n'existent pas dans la réalité. Autrement dit, on ne peut cerner un concept qu'à travers des représentations particulières. Sur un plan pédagogique, plus on présente à l'apprenant des représentations divergentes du concept, plus on lui permet d'explorer les limites du concept et mieux celui-ci peut être appréhendé dans tous ses aspects. 
Par exemple, si un carré était toujours présenté posant sur un côté, la per-sonne qui acquiert le concept de carré ne reconnaîtrait pas comme carré un carré posé sur une pointe. 


Concept et notion : Dans le langage commun, on confond souvent le concept et la notion. Si ce sont des termes proches, ils présentent néanmoins des différences : la notion est de l'ordre de la perception, le concept de l'ordre de l'abstraction, comme le met en évidence Duplessis (2007), à partir d'un exemple simple et très didactique : «La notion recouvre une idée plutôt vague, aux contours généralement imprécis et donc communément admise. La notion d'arbre, par exemple, est suffisamment partagée pour que tout le monde s'accorde et se comprenne. Un enfant peut construire très tôt cette notion. Il désignera du mot arbre aussi bien un chêne, un peuplier ou un palmier sans qu'il soit contrarié. Mais là s'arrête l'empire de la notion. Dès qu'il s'agira, non plus de percevoir, mais de concevoir avec précision ce que recouvre l'idée d'arbre, il faudra bien lister ses caractéristiques et discriminer, à partir de celles-ci, ce qui ressortit précisément à cette idée. Au regard du botaniste, par exemple, un palmier (famille des Aracacées) ne saurait être un arbre, puisqu'il ne possède pas un tronc, mais une tige non ramifiée appelée stipe, que son « bois » ne possède pas du cambium nécessaire pour assurer sa croissance en largeur, qu'il ne possède pas de branches mais des palmes ne se subdivisant pas, etc. Ainsi la différence entre la notion, qui est un donné, un perçu, et un concept, qui est un construit, un conçu, tient de l'analyse scientifique de ses caractéristiques. » (Duplessis, 2007, p. 1) "

Xavier Roegiers (2010), La pédagogie de l'intégration, p.185 (édition 2013)

conduite

Définition (Reuchlin, Psychologie, 1983, p.22) :  « ensembles d’actes (de « réponses » au sens béhavioriste) caractérisés par l’organisation que leur impose la fin poursuivie, consciemment ou non, rationnellement ou non, par l’organisme. » Nous retiendrons donc deux critères pour définir les conduites : une organisation interne (révélée, inférée au travers de comportements) et une finalité.

créer

une distinction importante : découvrir, inventer, créer

Gérard De Vecchi, Enseigner l'expérimental en classe, 2006, p.44


Créer : c'est produire matériellement quelque chose qui n'existait pas encore
inventer : c'est élaborer une construction intellectuelle
découvrir : c'est dévoiler ce qui existait déjà

pédagogie

La pédagogie permet de penser la question du « passage à l’acte » en éducation, dans l’aller-retour interrogatif entre les fins et les moyens. Elle s’efforce, comme le dit encore Daniel Hameline, de « parcourir la chaîne des finalités aux pratiques obstinément et dans les deux sens ».

la pédagogie articule, en des configurations qui sont toujours quelque peu précaires, trois dimensions hétérogènes : la dimension axiologique , celle des fins, la dimension scientifique , qui fournit un étayage théorique, et la dimension praxéologique , qui permet de passer à l'acte.

schema_pedagogie.PNG

Pour aller plus loin :

 http://education.francetv.fr/parents/scolarite/video/philippe-meirieu-les-fondamentaux

https://questionsvives.revues.org/237 (pointu et très pertinent !)

Voir aussi cet article d'Etienne Vellas

http://www.gfen.asso.fr/images/documents/publications/dialogue/supl_dial_141/pour_parler_clair_d_finir_la_p_dagogie.pdf

remédiation

Mise en œuvre des moyens permettant de résoudre des difficultés d’apprentissage repérées au cours d’une évaluation.
Note : La “remédiation” doit être distinguée du “rattrapage”, qui consiste en une remise à niveau des connaissances.

Source : Bo n°33 du 20 Septembre 2007 - COMMISSION GÉNÉRALE DE TERMINOLOGIE ET DE NÉOLOGIE - Vocabulaire de l’éducation

"dispositif qui consiste à fournir à l'apprenant de nouvelles activités d'apprentissage pour lui permettre de combler les lacunes diagnostiquées lors d'une évaluation formative"

2 sens :

1) re-médiation (nouvelle médiation)
2) remède : à l'issu d'un échec dans l'apprentissage


==> terme issu de la pédagogie de maîtrise (Bloom) - permet de replacer tous les élèves au même niveau avant d'aborder de nouveaux apprentissages ( = RÉGULATION RÉTROACTIVE)

Source
: FRANCOISE RAYNAL, Pédagogie, dictionnaire des concepts clés, 1997, p.426

séquence

La séquence d’enseignement est définie comme un « ensemble continu ou discontinu de séances, articulées entre elles dans le temps et organisées autour d'une ou plusieurs activités en vue d'atteindre des objectifs fixés par les programmes d'enseignement

Terminologie en éducation - B.O. n° 35 du 17 septembre 1992

Date de création : 19/03/2009 - 17:35
Dernière modification : 19/03/2009 - 17:36
Catégorie : - CAFIPEMF
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